samedi 10 octobre 2009

Le projet de l’abolition de la peine capitale

Constantine Amar MEZGHICHE

Nous avons tenté ,à plusieurs reprises de saisi , de comprendre la signification , exacte du mot

« mort » qui vient du latin , mors , mortis , c’est-à-dire cessation de la vie d’un être cher de n’importe quelle manière . Elle peut être naturelle , suite à une maladie , subite , comme elle peut être due à une calamité naturelle : tremblement de terre , inondation , accidentelle ou autres

Cependant la mort peut – être provoquée , préméditée et exécutée par des gens sans scrupules sans consciences à l’endroit d’autres personnes de tout âges ,des deux sexes . Mettre fin à la vie d’un être humain ,tout simplement par vengeance ,par revanche ,par vendetta ne signifie plus une « mort » mais un acte barbare ,inhumain ,cruel ,sauvage ,inculte.

Les uns « assassinent » pour un pêché ,un brigandage ,un méfait . D’autres par cruauté , par férocité , avec dureté , avec atrocité dans l’intention de s’imposer dans la société, par moment, très passive, indifférente voire résignée, particulièrement devant « un groupe de sanguinaires », « de féroces » qui impose son diktat sur une « classe » isolée, sans défense, surtout démoralisée, inerte, apathique.

Il n’ y a pas de plus hideux, affreux, horrible que la mort qui nous enlève, nous prive de quelqu’un qui était notre vie quotidienne. De quelqu’un qui nous a habitués sa présence. Le voir partir, après tant d’années de vie commune, subitement, c’est une grande partie de nous qui s’en va. Reprendre son rythme de vie demande un temps. L’ombre du disparu hante nos esprits, notre sommeil.

Celui qui ôte, supprime, élimine, par préméditation, la vie à une créature de Dieu ne mérite-t-il pas un châtiment, une peine égale à son acte ? Que dirions-nous de ces farouches, ces barbares, de ces sanguinaires, de ces impitoyables bourreaux, de ces exécuteurs d’enfants en très bas âges ? Ces innocents, ces purs (es), ces candides qui sont le victimes, les proies de vicieux, de dépravés, de pervers qui les torturent, les martyrisent, les persécutent et les exécutent ?

Après ces dures, ces rigoureuses, ces affligeantes années de hantise, inégalables, d’afflictions, d’indispositions, nos malheureux concitoyens endurent encore. Une autre forme de sacrifice. De privation prend position dans nos campagnes, nos villages et nos villes. La horde sauvage, dont les desseins sont connus, est recalée au deuxième rang pour laisser place à des organisations de bandes qui sèment la terreur en se substituant à ceux qui se prétendaient être des « redresseurs » de tort. Les magistrats sont dépassés par le nombre de crimes commis, de dossiers.

Cette nouvelle forme de brigands, de forbans sème la terreur, dans toutes les contrées. Ainsi des crimes, des assassinats, des meurtres aussi crapuleux, les uns que les autres, sont légions. Il ne se passe pas une journée sans que l’on lise, entende de lugubres, tristes faits, sur ces innommables, tueries pratiquées sur des victimes sans défense, particulièrement les bébés, les enfants, les mineurs (es) et les adultes des deux sexes après qu’ils soient torturés. Ces sicaires poussent leurs vices, leurs dévergondages abuser, à outrance, des petits (es) innocents (es), sans vergogne, sans respect humain à l’endroit de ces candides, de ces naïfs pour ensuite leur extraire la vie, des(une manière, d'une façon sauvage, barbare, cruelle voire farouche et les jette dans des endroits horribles, des sacs de poubelles. Des vide-ordures, etc…. !

Des femmes sont kidnappées, séquestrées, outragées pour être, soit liquide »es, soit abandonnées dans une situation lamentable. Des hommes, des frères, des voisins, des partenaires sont tués, sont achevés, exterminés, massacrés, immolés à coup de couteaux, de sabres, de haches, et par moment calcinés, carbonisés pour effacer toute trace. Qui sont ceux-là qui pratiquer ce genre d’actes ?

Depuis que la peine capitale a été « gelée », en 1 993, sur pression de certaines ONG, notre pays vit la hantise, la transe, la frayeur, l’angoisse, l’affre de la gadoue .Avec quelques accalmies, une pseudo tranquillité nous revoilà jetés dans d’autres méandres imposés par des malfrats, les malveillants, les rancuniers, les macro-trafiquants. Aujourd’hui des débats sont engagés, par les législateurs, les droits de l’homme, nos élus nationaux, autour de cette loi sur la peine capitale’ qu’est prononcée par les tribunaux criminels sans suite, pour son abolition, sa suppression du code pénal. Chose insensée. Depuis cette gèle, les crimes sont légions et quotidiennement.

Car, le seul « gèle » de cette peine nous a conduits dans des caprices, des sinuosités, des détours, des méandres obscures, sans issue. Les embarras, les complications de ces méfaits sans nom, de ces massacres, de ces forfaits inqualifiables provoqués par des nuisibles, des redoutables, des aventuriers vont crescendo, sans aucune impunité.

Les décideurs font une politique de l’autruche. Ignorent-ils ce qui se passe dans hameaux, villages, villes et chaque jour ? Des morts se comptabilisent par dizaines, voire des centaines mis à part ceux qui périssent lors des accidents, sous toutes ses formes. Ceux qui sont victimes de la horde sauvage. Qui nous rendra la personne chère morte de la main des inhumains, des féroces,……………. !?

Amar MEZGHICHE

vendredi 9 octobre 2009

Qui se souvient du Casino Municipal ?

Constantine Amar MEZGHICHE

Monsieur Nuñez, qui est était déjà propriétaire du cinéma « Nuñez» (actuellement Le Royal ) situé près de la porte «El Djabia », avait sollicité et obtenu de la mairie de Constantine l’autorisation de construire un casino. En avril 1 923, il était mis en demeure de donner suite à son projet Le bâtiment devait s’élever au bs du square de la République, sur un terrain qui servait de dépôt de branchages et sur lequel on avait, envisagé d’édifier la nouvelle halle aux grains (Selon les archéologues, les vestiges d’un théâtre romain seraient enfouis sous cet emplacement).

Les travaux commencèrent sans tarder et le Casino Municipal, connu sous le nom de Casino Nunez, ouvrait ses portes en avril 1 924. On disait qu’il avait coûté sept cent mille (700 000) francs au lieu de (300 000) francs prévus. Pour son inauguration, le programme annonçait Ouvrard, comique troupier, dans son répertoire. Toutes sortes de manifestations s’y déroulaient. E4n mai 1 927, la jeune association des anciens combattants connivait les constantinois à une fête dont le bal devait avoir lieu dans la « superbe salle d’attraction casino Nunez » et l’on affirmait que « les amateurs de danses nouvelles telles que le Charleston, le black bottom, slissad of bananas, black and short step, etc., … s’y rendaient en foule lorsqu’ils savaient que le « jazz » serait Gardénia ».

En fait, le casino était d’importance moyenne et les constantinois en ont perdu le souvenir car son existence fut brève. Il reçut le premier pioche des démolisseurs en juin 1 933. Le nouveau casino, commencé le 12juillet 1 934. C’était un établissement d’un « autre rang ». Il comportait, au rez-de- chaussée, une grande salle de cinéma, « Le Colisée », pourvue d’un plafond roulant.

Dans le hall, un double escalier donnait accès aux balcons du cinéma et, au deuxième étage, à une vaste salle des fêtes de 420 mètres carrés, prolongée par une terrasse en « pergola » (construction légère, composée de poteaux, que l’on aménage près d’une maison, dans un jardin) au-dessus de la brasserie. La terrasse des Roses ». L’aménagement intérieur était luxueux, quelques petits magasins et vitrines d’exposition de bon goût ainsi qu’un kiosque à fleurs étaient aménagés sur le côté droit, le long du trottoir d’accès aux salles des fêtes et du cinéma.

La société « fermière » du « Casino » de Constantine, le maître de l’ouvrage de l’ouvrage, avait bien fait des choses. Le nouvel établissement était véritablement digne du chef-lieu du département. Les salles, son cinéma ont toujours été des endroits attrayants et beaucoup de Constantinois et constantinoises doivent y situer nombre de souvenirs de leurs jeunes années.

Au lendemain de l’indépendance ce merveilleux complexe, ce bijou avait rendu de grands services aux autorités pour ses réunions, ses spectacles. Des troupes musicales égayaient les assistants. Chacun trouvait son goût. Ce complexe était la fierté de la ville des ponts. Cette infrastructure était imposants, complète, sans défaut. Les autorités des années 1 980 avaient tenté d’y apporter quelques rénovations, de l’entretenir en déboursant des milliards qui sont partis en fumé.

Une décision assassine, criminelle a été prise sa démolition. Qui pouvait s’imposer à l’absolutisme, à la détermination d’un responsable à vouloir en finir avec ce que représentait le colonialisme ? C’est autant dire l’exiguïté de l’esprit d’un ignorant, d’un ignare, d’un inculte à l’endroit d’un édifice en avance sur son temps.

Le deuxième coup de pioche destructeur, vandale, barbare est venu mettre tous les constantinois en émoi. C’était la grande consternation, une stupéfaction. Un grand accablement à gagner les esprits de ceux qui étaient les habitués, ceux qui n’arrêtaient pas d’admirer cet éblouissant vestige. Les coups de massue mécanique détruisaient les âmes constantinoises et l’on assistait, impuissant à ce carnage, à cette boucherie, à cette extermination, à cette hécatombe. Les pans des murs tombaient et la désolation gagnait les âmes. Chaque coup porté ouvrait davantage la plaie.

A son emplacement, une stèle avec une troupe folklorique a été érigée. Vint ensuite celle représentant un Moudjahid passant le flambeau à un militaire de l’ANP Cette place a été nommée « Place de la Victoire ». Effectivement, les autorités ont vaincu la « Culture » et de quelle manière ?

Quelle place ? Une place qui sert d’urinoir aux passants. Cela empeste l’environnement. Des odeurs nauséabondes, suffocantes polluent l’atmosphère. Pauvre CASINO. Paix à son âme !!!!!!!!!!

Amar MEZGHICHE

jeudi 1 octobre 2009

A propos de la défense, qui a failli à son devoir, lors des trois procès du Moudjahid GHERBI Mohamed

Lors du premier procès, Gherbi Mohamed, a été condamné à vingt ans de prison ferme. Il a été de même pour sa deuxième comparution, devant la juridiction de Guelma, où il a été sévèrement réprimé a perpétué, après qu’il se soit pourvu en cassation. Alors que le troisième procès a vu la sanction plus sévère, plus inhumaine, plus béotienne : c’est la peine capitale. Il n’a été nullement pris en considération le glorieux passé révolutionnaire de cet être irréprochable, de par son agissement, son comportement. Son passé glorieux terminé, Gherbi Mohamed reprendra, encore une fois, les armes, pour mener un autre combat plus douloureux, plus désagréables contre des mécréants, des irréligieux ceux qui prétendaient agir sous l’étendard de notre Sainte Religion, qui n’est pas la leur. Ce n’était que des aventuriers qui ont profité de la situation pour s’enrichir sur les corps de leurs concitoyens.

Cette sanction, innommable, inqualifiable, honteuse de mort a été prononcée après un débat marathon, expéditif, véloce à l’endroit de celui qui, inlassablement, a repris les armes pour que ce pays reste debout, ne plie pas les genoux devant des ingrats, des oublieux, des nouveaux venus qui avaient fait de l’Algérie un pays de clans, de despotes. Ce châtiment a laissé les principaux acteurs de la corporation des Moudjahidines, aussi bien locale que nationale passive, amorphe, sans aucune réaction. Quant aux citoyens, de tous bords, particulièrement les laissés pour compte, n’avaient, en aucune façon accepté ces sentences. Ces trois procès se sont déroulés sans que des avocats des deux villes de Souk Ahras et de Guelma n’avaient daigné défendre le héros d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Il a fallu qu’un courageux homme de loi, de Annaba, se soit porté volontaire pour plaider la cause d’un honnête homme, qui a sacrifié toute sa vie pour ce beau pays. Il n’a que sa foi et surtout sa confiance en la justice de son pays. Que pouvait faire cet homme en toge noire devant un débat expéditif, à sens unique? Ceux qui avaient opté pour le désistement, pour la politique de l’autruche qu’avaient-ils craint ? Des représailles ? Avaient-ils été menacés ? Cette abstention n’honore nullement un corps sensé se ranger du côté de l’oppressé, du tarabusté, du tourmenté comme l’a été le magnifique Gherbi Mohamed. Ces blouses noires se doivent de défendre la justice. L’ illustre soldat, l’officier d’hier avait vertement pris les armes pour une cause qu’il avait jugé juste, appropriée, adéquate, exacte, fondée. Une chose est certaine, l’intrépide, le hardi, le courageux révolutionnaire avait agi selon ce que lui avait dicté sa conscience. Il était l’exemple de la probité, de l’ honnêteté, de la loyauté. Il demeurera l’exemple du courage sans limite, sans parti pris.

Gloire à nos braves combattants, à nos martyres, à ceux qui avaient cru et continuent de croire en cette Algérie, qui a enduré, qui a été meurtrie par ces années de braise, de sang, de déportés, de veuves, d’orphelins…., imposés par un groupuscule sans foi ni loi.

Amar MEZGHICHE

L’odyssée de Aâmi Mohamed

Tout baigné dans de l’huile et voilà notre hadj sur lieux élus. Les rites ont été accomplis dans leurs délais et il fallait songer au retour. La veille du départ, Aâmi Mohamed, tout joyeux se préparer à l’instar de ses compagnons de voyage. La malchance pour ne pas dire l’infortune devait poursuivre ce pieu. Le destin en avait décidé autrement car une syncope le terrasse sur place. Evacué en urgence, Aâmi Mohamed a été gardé en observation.
Rien ne présageait qu’une telle malchance arrive à notre sexagénaire. Ce malaise l’avait pris et l’avait obligé à se retrouver dans hôpital de « La ville de Djedda ». Les médecins avaient diagnostiqué une tension artérielle avec hémorragie cérébrale qui nécessitait, vu la gravité de l’urgence, un transfert sur l’hospice « En Nour » de La Mecque, le plus sophistiqué du pays. Il est doté d’un matériel de dernière génération. Deux interventions chirurgicales lui ont été prodiguées, aussitôt son admission c’est ce qui a permis à Aâmi Mohamed de reprendre conscience et de sortir de son coma profond.
Au fil des jours, il reprenait ses forces progressivement. Malheureusement, il a gardé des séquelles. Ainsi donc, la guérison avait laissé des traces, fâcheuses, et sérieuses. Il respirait difficilement. Son articulation était imperceptible, imperceptibles. Le pauvre El Hadj ne pouvait plus bouger toute la partie gauche de son corps meurtri.
Cette hospitalisation a duré plus de six mois, sans que personne ne soit soucié de son cas, ni n’ avait demandé de ses nouvelles et particulièrement les responsables de cette agence, dite, de voyage. Effectivement, ces garants, ces organisateurs n’avaient daigné s’intéressé à sa situation dramatique. Ils n’avaient pas eu le décence d’aviser les représentants du consulat de notre pays pour les mettre au courant de la maladie de ce citoyen algérien, Aâmi Mohamed qui endure le calvaire. Pendant toute la durée de l’absence de ce ressortissant, ses parents avaient remué ciel et terre pour pouvoir agir en conséquence .
Ses enfants l’attendaient avec désespoir alors que ceux qui étaient censés veiller sur le devenir de leurs protégés. Ceux qui devaient se soucier de la quiétude clients. Ceux qui s’étaient engagés à ce que leurs concitoyens soient pris en charge sérieuse. Ceux qui étaient les garants de cette excursion, avaient failli à leurs devoirs et ces agissements ternissent la crédibilité de leurs sociétés. Ils avaient abandonné Aâmi Mohamed dans des conditions des plus lamentables. Plusieurs démarches ont été entreprises par ses proches auprès des compagnons de route de leur ascendant.
A l’agence de voyage, les descendants de Aâmi Mohamed n’avaient obtenu aucun renseignement pouvant les orienter dans leur prospection. De fil en aiguille, l’événement désolant avait fait tache d’huile. La mésaventure de cette famille Nessakh a eu des échos intra et extra muros. Ainsi un ressortissant de la ville d’El Eulma (Sétif),A. Saâd avait pris à cœur l’odyssée du malheureux Aâmi Mohamed. Il s’est empressé de mettre au courant son frère, A. Hassen, qui est médecin dans cette ville Sainte.
La praticien s’en est occupé et a entrepris des recherches. Après deux mois, il a pu localiser l’infortuné Aâmi Mohamed qui a été transféré sur un autre clinique « Ibn Sina ». De par sa conception, ce dispensaire ne permettait aucune prise en charge adéquate du genre de Aâmi Mohamed. Il n’est pas doté de matériau prodiguant des soins spécifiques. « Le docteur algérien », après une kyrielle tractations, il a réussi à reprendre, le malade dans un service d’où il pouvait s’occuper du valétudinaire avec tout ce qu’il y avait d’honnête et sérieux.
Notre éminent, distingué, honorable thérapeute a avisé la famille du sauvé, de son protégé. L’état de santé Aâmi Mohamed et son espérance reprenaient. Il y a eu amélioration dans son comportement moral. Le retour s’était effectué en catastrophe. C’étaient ses enfants qui s’étaient occupés, avec la solidarité des citoyens qui avaient cotisé pour permettre à l’aîné de Aâmi Mohamed a se déplacé et rapatrier son paternel. Ce geste de notre communauté a été apprécié à sa juste valeur.
La fameuse agence de voyage à qui une somme faramineuse a été remise pour que la prise en charge totale soit prise, pour les différentes dépenses, l’aller et le retour soient effectués dans les conditions appropriées. Cette négligence a été à l’encontre de la déontologie du règlement propre à ces institutions. Cette négligences a laissé des retentissements fâcheux, saumâtres, désagréables auprès de la famille Nessakh et autres.
Les appels téléphoniques, de cette famille auguste, modérée, vivant très modestement, revenaient à trois mille (3 000) dinars algériens, quotidiennement. Les spécialistes qui avaient pratiqué les interventions chirurgicales sur Aâmi Mohamed avaient recommandé à ce que le malade soit pris en charge sérieuse, dans un endroit spécialisé. C’est une condition sine qua non. La guérison ne se fera qu’avec la grâce de Dieu. Le vieux Mohamed gardera des répercussions funestes.
Pour la famille de Nessakh, le retour du père handicapé pour le restant de ses jours est un miracle. Elle n’espérait guère le retrouver vivant. De par la faute des inconscients, Aâmi Mohamed ne reverrai point sa maisonnée, sa patrie, ses amis, ses voisins. Sans ce bienfaiteur et son frère, la suite aurait été catastrophique, dramatique. Ce rescapé de la négligence humaine donne à réfléchir sur les autorisations délivrées à tout bout de champ. La représentation diplomatique de notre pays, contactée par la famille, n’avait donné suite à sa doléance.
Heureusement qu’il y a, encore, chez nous des gens de bien. Ceux-là se font, de plus en plus, rares.
Amar MEZGHICHE

Les bévues médicales et leurs suites destructrices

Constantine Amar MEZGHICHE

Les bévues médicales et leurs suites destructrices
Le 02 Juillet 2 005, Ben Sebti Ashraf Khalil, un jeune de 23 ans, a été victime d’un accident de travail, dans un atelier de mécanique générale, appartenant à un privé, dans la ville d’Oued El Athménia (Mila). Apparemment cet accroc était des plus insignifiants, car au moment des faits, Khalil vérifiait un moteur, qui était en marche, son bras droit a été happé, agrippé par la courroie.
Si ce n’était l’intervention d’un de ses collègues, il y aurait eu des suites très fâcheuses, pénibles. Evacué sur le CHU de Constantine, où il a été mis en observation médicale , qui sera suivie d’une éventuelle intervention chirurgicale bénigne, le 05 juillet, du même mois. Cependant, les médecins décidèrent d’avancer cette date au 03 juillet 2 005. La veille, Khalil avait reçu ses parents venus lui rendre visite et s’enquérir de sa santé, de sa situation.
Personne ne savait, ni a été mis au courant de cette programmation avancée, anticipée. Tout le monde a été mis dans l’ignorance absolue. Ainsi donc, le matin du 03 juillet, Khalil devait se plier aux instructions des docteurs pour subir une intervention chirurgicale. Les infirmiers avaient préparé le patient, l’avaient conduit au bloc opératoire où une anesthésie lui a été faite, par le spécialiste. Les deux chirurgiens avaient commencé leur travail, ils s’affairaient à réparer « les minimes dégâts » causés par la lanière.
C’est à ce moment précis que Khalil avait repris connaissance. Le spécialiste en endormissement, lui avait administré une seconde injection. Les étapes circonstanciées terminées, l’on attendait à ce que Khalil reprenne connaissance. L’attente fut longue. L’opéré demeurait toujours dans l’inconscience prolongée. Ce qui a inquiété le staff médical qui a tenté de réanimer le patient, en vain. Après un diagnostic très poussé, il s’était avéré que le souffreteux est passé de vie à trépas.
L’après-midi, au moment des visites, le paternel s’était présenté, au service de chirurgie, pour s’enquérir de la santé de son fils. Intrigué de n’avoir pas trouvé son enfant dans l’habituelle salle, il avait interrogé ceux qui étaient ses compagnons de mansarde. Personne n’avait voulu le renseigner, Il a demandé après les médecins traitants qui lui signifièrent tout de go, sans préambule, que son garçon est décédé, sans aucun ménagement, sans égards, sans considération.
Sous le choc, le papa n’avait nullement sais la signification , la portée cette accablante nouvelle. Il n’avait pas réagi sur le vif. Il s’était tenu la tête. Il s’était agenouillé. Ce n’est qu’après un certain temps qu’il avait réalisé en émettant des ânonnements, des bredouillements incohérents, des raisonnements sans suite.
Il s’était poser une myriade de questions auxquelles il n’avait répondre Personne n’était en mesure de lui expliquer la situation désolante, douloureuse pleine d’affliction, d’immense chagrin. Son fils a été terrassé par une crise cardiaque, lui avait-on fait savoir. Le géniteur n’avait pu concevoir qu’un malheur soit arrivé à son aîné pour une parcimonieuse intervention chirurgicale, sans conséquence aucune grave, négative sur le corps. Le cœur avait lâché durant le déroulement, l’évolution de l’opération. Qu’elle en a été la raison, exacte, de ce fâcheux incident mortel ? That Is the question.
Sans aucun commentaire et sans aucune considération les médecins, chargés de l’opération abandonnèrent l’affligé papa, à ses douleurs, à ses tourments, à ses peines. Une autopsie a été ordonnées puis pratiquée pour déterminer les réelles raisons de cet intriguant décès. Les résultats n’ont nullement étés divulgués. Balloté , mis dans l’ignorance totale, durant des mois, le géniteur ne savait quoi faire ni à qui il faudrait s’adresser pour que l’on puisse le tranquilliser, le rasséréner, adoucir sa douleur, son amertume, son affliction. Bien après une année de déboires à la recherche de la vérité, Mohamed, avait buter contre un mur de béton. Il a sais, en premier lieu les autorités judiciaires qui s’étaient penché sur ce cas humain. Malheureusement, Mohamed avait été débouté, la justice, du premier degré, a relaxé les trois médecins mis en cause. Ne perdant nullement espoir et un véritable battant, Mohamed a saisi le président de la République pour qu’il intervienne afin d’ éluder cette énigme et rendre justice à qui de droit.
Une directive a été donnée au ministre de la santé pour éclairer les différentes parties en conflits. Une commission d’enquête a été dépêchée sur le CHU de Constantine afin de déterminé les responsabilités des uns et des autres dans cette bizarre affaire qui n’en est pas sa seule bévue, au niveau de nos institutions hospitalières d’une manière générale et de la ville des ponts en particulier. Sur les lieux , les chargés de l’instruction avait présenté un rapport de carence, du laisser-aller, de négligences caractérisées de la part des médecins responsable de ce décès qui n’a d’autre qualifiant que la irréflexion dans l’exécution de leur besogne.
Celui-ci avait fait ressortir qu’il n’y a pas eu de présentation d’un bilan adéquat et les différentes informations pouvant orienter le chargé de l’anesthésie et des chirurgiens. De l’autre côté le patient avait, la veille, soupé alors que la déontologie veut que le patient doit être avisé de son passage sur la table d’opération et que l’on doit exiger qu’il soit, le matin à jeun. Ce qui permettra aux spécialistes de procéder en toute quiétude. Khalil ne s’était jamais attendu à ce qu’il soit opérer le lendemain matin, soit deux jours avant la date prévue dans le programme, car il n’y avait urgence dans son cas.
L’affaire a atterri sur le pupitre de la cour de Constantine, après le désespéré papa se soit vu lésé dans ses droits. Donc le 28 septembre 2 009, le tribunal du deuxième degré avait à revoir cette affaire suite à l’appel de Mohamed. Les trois toubibs, dont une femme responsable du service, un chirurgien et l’anesthésiste, en plus des deux parents de la victime, de deux experts de la médecine légale, du représentant de la direction de l’hôpital étaient présents.
Une foultitude de versions ont été données par les deux parties en conflit. Personne n’était responsable de la mort du jeune Khalil. Les parents, en désespoir et entièrement abattus, pointent le doigt accusateur contre le trio qui n’avait pas daigné les convaincre sur cette étrange et curieuse mort. Les expert en autopsie, ils étaient deux et pas des moindres, s’étaient perdues dans des conjectures, des prédises sans donner, ni expliquer les raisons de ce décès.
Malgré l’instance du président à vouloir connaître les réels motifs qui ont fait que ce jeune meurt, les réponses émises sont et demeurent insatisfaites. Autant dire que l’on essaie de cacher une certaine vérité aux parents, à l’opinion. Le défenseur du martyre s’était érigé, préparé pour cette éventualité et a avancé des arguments crédibles en mettant en exergue que : « La dame chargée de ce service était absente au moment où se déroulait l’intervention.
Elle était rentrée chez elle laissant les deux médecins devant un cas qui, à première vue, paraissait insignifiant. Il n’y avait pas de bilan, pas d’assistance conséquente du premier responsable. Il n’y avait pas aussi de tableau de permanence définissant les prérogatives de chacun. La programmation a fait défaut, pour preuve, ce défunt devait être opéré un 05 juillet et non un 03 juillet. Quel a été le dessein poursuivi dans ce cas de figure.
Il y a eu une très grossière négligence de la part de toutes les parties médicales dans cette affreuse morte qui n’a pas de nom. Il n’y a pas de plus abominable que la mort d’un être cher dans ces conditions déplorables. Les faits sont là, gaves et nous demandons justice ». Clamait la toge noire en présentant se demande de dommages et intérêts qui sont de l’ordre de 90 millions de centimes.
Le représentant du ministère public avait son réquisitoire sur la démobilisation, la désinvolture d’une manière générale et du corps médical, en particulier car, précisait-il, il y a de la vie de l’individu. L’on peut se tromper dans n’importe quoi, mais sur la vie de personne. » Il requiert trois (03) ans d’emprisonnement pour chacun des triades.
Les trois avocats des omnipraticiens s’étaient voulus pragmatiques et avaient tenté de discrédité leurs protégés et leurs non implications dans ce désolant décès. Appelé à dire son dernier mot, Mohamed devait crier haut et fort : « est-il possible qu’un étudiant de deuxième année de médecine soit chargé d’effectué des opérations sur des êtres humains ? » Quoi qu’il en soit cette pénible affaire présente des zones ombres assez conséquents prouvant que notre médecine n’est guère malade mais à vraie dire elle…………………….. ………………………………………… AGGONISE

Amar MEZGHICHE