jeudi 1 octobre 2009

A propos de la défense, qui a failli à son devoir, lors des trois procès du Moudjahid GHERBI Mohamed

Lors du premier procès, Gherbi Mohamed, a été condamné à vingt ans de prison ferme. Il a été de même pour sa deuxième comparution, devant la juridiction de Guelma, où il a été sévèrement réprimé a perpétué, après qu’il se soit pourvu en cassation. Alors que le troisième procès a vu la sanction plus sévère, plus inhumaine, plus béotienne : c’est la peine capitale. Il n’a été nullement pris en considération le glorieux passé révolutionnaire de cet être irréprochable, de par son agissement, son comportement. Son passé glorieux terminé, Gherbi Mohamed reprendra, encore une fois, les armes, pour mener un autre combat plus douloureux, plus désagréables contre des mécréants, des irréligieux ceux qui prétendaient agir sous l’étendard de notre Sainte Religion, qui n’est pas la leur. Ce n’était que des aventuriers qui ont profité de la situation pour s’enrichir sur les corps de leurs concitoyens.

Cette sanction, innommable, inqualifiable, honteuse de mort a été prononcée après un débat marathon, expéditif, véloce à l’endroit de celui qui, inlassablement, a repris les armes pour que ce pays reste debout, ne plie pas les genoux devant des ingrats, des oublieux, des nouveaux venus qui avaient fait de l’Algérie un pays de clans, de despotes. Ce châtiment a laissé les principaux acteurs de la corporation des Moudjahidines, aussi bien locale que nationale passive, amorphe, sans aucune réaction. Quant aux citoyens, de tous bords, particulièrement les laissés pour compte, n’avaient, en aucune façon accepté ces sentences. Ces trois procès se sont déroulés sans que des avocats des deux villes de Souk Ahras et de Guelma n’avaient daigné défendre le héros d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Il a fallu qu’un courageux homme de loi, de Annaba, se soit porté volontaire pour plaider la cause d’un honnête homme, qui a sacrifié toute sa vie pour ce beau pays. Il n’a que sa foi et surtout sa confiance en la justice de son pays. Que pouvait faire cet homme en toge noire devant un débat expéditif, à sens unique? Ceux qui avaient opté pour le désistement, pour la politique de l’autruche qu’avaient-ils craint ? Des représailles ? Avaient-ils été menacés ? Cette abstention n’honore nullement un corps sensé se ranger du côté de l’oppressé, du tarabusté, du tourmenté comme l’a été le magnifique Gherbi Mohamed. Ces blouses noires se doivent de défendre la justice. L’ illustre soldat, l’officier d’hier avait vertement pris les armes pour une cause qu’il avait jugé juste, appropriée, adéquate, exacte, fondée. Une chose est certaine, l’intrépide, le hardi, le courageux révolutionnaire avait agi selon ce que lui avait dicté sa conscience. Il était l’exemple de la probité, de l’ honnêteté, de la loyauté. Il demeurera l’exemple du courage sans limite, sans parti pris.

Gloire à nos braves combattants, à nos martyres, à ceux qui avaient cru et continuent de croire en cette Algérie, qui a enduré, qui a été meurtrie par ces années de braise, de sang, de déportés, de veuves, d’orphelins…., imposés par un groupuscule sans foi ni loi.

Amar MEZGHICHE

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