jeudi 1 octobre 2009

Les bévues médicales et leurs suites destructrices

Constantine Amar MEZGHICHE

Les bévues médicales et leurs suites destructrices
Le 02 Juillet 2 005, Ben Sebti Ashraf Khalil, un jeune de 23 ans, a été victime d’un accident de travail, dans un atelier de mécanique générale, appartenant à un privé, dans la ville d’Oued El Athménia (Mila). Apparemment cet accroc était des plus insignifiants, car au moment des faits, Khalil vérifiait un moteur, qui était en marche, son bras droit a été happé, agrippé par la courroie.
Si ce n’était l’intervention d’un de ses collègues, il y aurait eu des suites très fâcheuses, pénibles. Evacué sur le CHU de Constantine, où il a été mis en observation médicale , qui sera suivie d’une éventuelle intervention chirurgicale bénigne, le 05 juillet, du même mois. Cependant, les médecins décidèrent d’avancer cette date au 03 juillet 2 005. La veille, Khalil avait reçu ses parents venus lui rendre visite et s’enquérir de sa santé, de sa situation.
Personne ne savait, ni a été mis au courant de cette programmation avancée, anticipée. Tout le monde a été mis dans l’ignorance absolue. Ainsi donc, le matin du 03 juillet, Khalil devait se plier aux instructions des docteurs pour subir une intervention chirurgicale. Les infirmiers avaient préparé le patient, l’avaient conduit au bloc opératoire où une anesthésie lui a été faite, par le spécialiste. Les deux chirurgiens avaient commencé leur travail, ils s’affairaient à réparer « les minimes dégâts » causés par la lanière.
C’est à ce moment précis que Khalil avait repris connaissance. Le spécialiste en endormissement, lui avait administré une seconde injection. Les étapes circonstanciées terminées, l’on attendait à ce que Khalil reprenne connaissance. L’attente fut longue. L’opéré demeurait toujours dans l’inconscience prolongée. Ce qui a inquiété le staff médical qui a tenté de réanimer le patient, en vain. Après un diagnostic très poussé, il s’était avéré que le souffreteux est passé de vie à trépas.
L’après-midi, au moment des visites, le paternel s’était présenté, au service de chirurgie, pour s’enquérir de la santé de son fils. Intrigué de n’avoir pas trouvé son enfant dans l’habituelle salle, il avait interrogé ceux qui étaient ses compagnons de mansarde. Personne n’avait voulu le renseigner, Il a demandé après les médecins traitants qui lui signifièrent tout de go, sans préambule, que son garçon est décédé, sans aucun ménagement, sans égards, sans considération.
Sous le choc, le papa n’avait nullement sais la signification , la portée cette accablante nouvelle. Il n’avait pas réagi sur le vif. Il s’était tenu la tête. Il s’était agenouillé. Ce n’est qu’après un certain temps qu’il avait réalisé en émettant des ânonnements, des bredouillements incohérents, des raisonnements sans suite.
Il s’était poser une myriade de questions auxquelles il n’avait répondre Personne n’était en mesure de lui expliquer la situation désolante, douloureuse pleine d’affliction, d’immense chagrin. Son fils a été terrassé par une crise cardiaque, lui avait-on fait savoir. Le géniteur n’avait pu concevoir qu’un malheur soit arrivé à son aîné pour une parcimonieuse intervention chirurgicale, sans conséquence aucune grave, négative sur le corps. Le cœur avait lâché durant le déroulement, l’évolution de l’opération. Qu’elle en a été la raison, exacte, de ce fâcheux incident mortel ? That Is the question.
Sans aucun commentaire et sans aucune considération les médecins, chargés de l’opération abandonnèrent l’affligé papa, à ses douleurs, à ses tourments, à ses peines. Une autopsie a été ordonnées puis pratiquée pour déterminer les réelles raisons de cet intriguant décès. Les résultats n’ont nullement étés divulgués. Balloté , mis dans l’ignorance totale, durant des mois, le géniteur ne savait quoi faire ni à qui il faudrait s’adresser pour que l’on puisse le tranquilliser, le rasséréner, adoucir sa douleur, son amertume, son affliction. Bien après une année de déboires à la recherche de la vérité, Mohamed, avait buter contre un mur de béton. Il a sais, en premier lieu les autorités judiciaires qui s’étaient penché sur ce cas humain. Malheureusement, Mohamed avait été débouté, la justice, du premier degré, a relaxé les trois médecins mis en cause. Ne perdant nullement espoir et un véritable battant, Mohamed a saisi le président de la République pour qu’il intervienne afin d’ éluder cette énigme et rendre justice à qui de droit.
Une directive a été donnée au ministre de la santé pour éclairer les différentes parties en conflits. Une commission d’enquête a été dépêchée sur le CHU de Constantine afin de déterminé les responsabilités des uns et des autres dans cette bizarre affaire qui n’en est pas sa seule bévue, au niveau de nos institutions hospitalières d’une manière générale et de la ville des ponts en particulier. Sur les lieux , les chargés de l’instruction avait présenté un rapport de carence, du laisser-aller, de négligences caractérisées de la part des médecins responsable de ce décès qui n’a d’autre qualifiant que la irréflexion dans l’exécution de leur besogne.
Celui-ci avait fait ressortir qu’il n’y a pas eu de présentation d’un bilan adéquat et les différentes informations pouvant orienter le chargé de l’anesthésie et des chirurgiens. De l’autre côté le patient avait, la veille, soupé alors que la déontologie veut que le patient doit être avisé de son passage sur la table d’opération et que l’on doit exiger qu’il soit, le matin à jeun. Ce qui permettra aux spécialistes de procéder en toute quiétude. Khalil ne s’était jamais attendu à ce qu’il soit opérer le lendemain matin, soit deux jours avant la date prévue dans le programme, car il n’y avait urgence dans son cas.
L’affaire a atterri sur le pupitre de la cour de Constantine, après le désespéré papa se soit vu lésé dans ses droits. Donc le 28 septembre 2 009, le tribunal du deuxième degré avait à revoir cette affaire suite à l’appel de Mohamed. Les trois toubibs, dont une femme responsable du service, un chirurgien et l’anesthésiste, en plus des deux parents de la victime, de deux experts de la médecine légale, du représentant de la direction de l’hôpital étaient présents.
Une foultitude de versions ont été données par les deux parties en conflit. Personne n’était responsable de la mort du jeune Khalil. Les parents, en désespoir et entièrement abattus, pointent le doigt accusateur contre le trio qui n’avait pas daigné les convaincre sur cette étrange et curieuse mort. Les expert en autopsie, ils étaient deux et pas des moindres, s’étaient perdues dans des conjectures, des prédises sans donner, ni expliquer les raisons de ce décès.
Malgré l’instance du président à vouloir connaître les réels motifs qui ont fait que ce jeune meurt, les réponses émises sont et demeurent insatisfaites. Autant dire que l’on essaie de cacher une certaine vérité aux parents, à l’opinion. Le défenseur du martyre s’était érigé, préparé pour cette éventualité et a avancé des arguments crédibles en mettant en exergue que : « La dame chargée de ce service était absente au moment où se déroulait l’intervention.
Elle était rentrée chez elle laissant les deux médecins devant un cas qui, à première vue, paraissait insignifiant. Il n’y avait pas de bilan, pas d’assistance conséquente du premier responsable. Il n’y avait pas aussi de tableau de permanence définissant les prérogatives de chacun. La programmation a fait défaut, pour preuve, ce défunt devait être opéré un 05 juillet et non un 03 juillet. Quel a été le dessein poursuivi dans ce cas de figure.
Il y a eu une très grossière négligence de la part de toutes les parties médicales dans cette affreuse morte qui n’a pas de nom. Il n’y a pas de plus abominable que la mort d’un être cher dans ces conditions déplorables. Les faits sont là, gaves et nous demandons justice ». Clamait la toge noire en présentant se demande de dommages et intérêts qui sont de l’ordre de 90 millions de centimes.
Le représentant du ministère public avait son réquisitoire sur la démobilisation, la désinvolture d’une manière générale et du corps médical, en particulier car, précisait-il, il y a de la vie de l’individu. L’on peut se tromper dans n’importe quoi, mais sur la vie de personne. » Il requiert trois (03) ans d’emprisonnement pour chacun des triades.
Les trois avocats des omnipraticiens s’étaient voulus pragmatiques et avaient tenté de discrédité leurs protégés et leurs non implications dans ce désolant décès. Appelé à dire son dernier mot, Mohamed devait crier haut et fort : « est-il possible qu’un étudiant de deuxième année de médecine soit chargé d’effectué des opérations sur des êtres humains ? » Quoi qu’il en soit cette pénible affaire présente des zones ombres assez conséquents prouvant que notre médecine n’est guère malade mais à vraie dire elle…………………….. ………………………………………… AGGONISE

Amar MEZGHICHE

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