vendredi 25 septembre 2009

Peine capitale pour le pédophile assassin

Constantine Amar MEZGHICHE

Peine capitale pour le pédophile assassin

Tôt le matin de ce 10 juin 2 008, le fourgon cellulaire était en stationnement devant le portail de la maison d’arrêt du Coudiat de Constantine. Un grand déploiement, de policiers, essayait de retenir et d’éloigner des badauds qui s’empressaient de se renseigner sur ce qui se passe.

Au sortir de la prison, les agents tenaient, par les mains, un jeune homme, chétif, de taille moyenne. Rapidement, ils s’engouffrèrent dans le camion. Les assistants s’étaient mis à huer, à conspuer à l’endroit de cet individu, des propos iniques, injurieux, outrageants : « Assassins de bébé. Tu mérites le poteau, la potence, l’estrapade, etc… » Renseignements pris, il s’était avéré que c’est le fameux kidnappeur du petit Djenhi Yasser Allaa Eddine, de trois ans, l’innocent enfant qui a été sauvagement égorgé par son voisin, de surcroit, après qu' il l’ait violemment sodomisé, en cette fatidique journée du 18 janvier 2 008.

Au siège de la cour, et particulièrement, dans sa périphérie, d’autres curieux, se sympathisants n’ont pas épargné cet égorgeur. Quelques-uns étaient à l’intérieur, des parents, des voisins, n’ont point été doux avec cet énergumène. La salle d’audience n° 02, où siège le tribunal criminel près la cour de Constantine s’était avérée trop exiguë de de par le nombre, surtout de policiers, d’avocats stagiaires, de journalistes.

Les deux accès à la salle d’audience, étaient étroitement surveillées. Tout a été filtré, passé au peigne fin. Avant son entrée dans la salle, le meurtrier a failli être étranglé par la maman, excessivement éplorée, de la très jeune victime, Yasser Allaa Eddine. Difficilement calmée par les agents de l’ordre, qui étaient vraiment à la hauteur du malheureux événement. La mère s’était réfugiée dans les bras de sa belle- mère, celle qui avait élevé le mignon Yasser Allaa Eddine. Le père ne tenait point en place. Il n’arrêtait pas de se tordre les mains, les bras, de cogner les piliers, à coups de poings, de pieds.

Le grand-père paternel, très abattu, avait un regard hagard, égaré. Le petit Yasser Allaa Eddine se trouvait avec lui avant qu’il ne disparaisse. L’aïeul s’occupait de fermer les portières du véhicule, pendant le garçonnet s’était précipité pour s’engouffrait dans la cage d’escaliers de leur bâtiment, il pleuvait ce jour-là, aux environs de 17 heures. Depuis ce moment aucune trace du jouvenceau.

N’ayant plus donné signe de vie, alors qu’il faisait très tard, la famille, les voisins s’étaient mis à le chercher partout, en vain. Ce n’est que le lendemain, vers 06 heures du matin, que l’affreuse découverte a été faite par la mère-grand. le candide Yasser Allaa Eddine a été égorgé d’une oreille à l’autre. Son corps, baignant dans son sang, a été jeté devant la porte d’entrée des vieux. Personne ne s’était douté du contigu d’en face. Lui qui n’a pas participé aux recherches, alors qu’il se trouvait chez lui durant tout ce temps de recherche.

L’audience a commencé par l’appel du détenu pour son identification selon l’usage en cours. Il s’appelle Mellouli Ali, né le 16 Août 1 981 à Constantine. Il est célibataire, sans fonction et réside à la nouvelle cité Massinissa au Khroub, à 09 km à l’Est de Constantine. Il est très malingre, languide. Teint basané, le visage au menton pointu est orné d’une moustache, fournie, noire, de taille moyenne. Il répondait, au président, d’une voix rauque d’une manière aguichante, rude, agreste.

Le président lui avait signifié que le prétoire doit procéder au tirage au sort de deux jurés devant siéger avec eux pour le juger. « La loi t’autorise à réfuter trois d’entre eux. Ou laisse ce choix à ton avocat ? » tonnait, fulminait le juge. D’une façon morgue, le mis en cause préfère laisser ce choix à son défenseur.

Une fois le tribunal constitué, le président prie l’accusé d’écouter la lecture de l’arrêt de renvoi, qui sera lu par le greffier, afin qu’l puisse répondre à ce qui lui a été reproché. Au fond de la salle l'affligée maman a été sollicité par le président de s’approcher de la barre afin de suivre les débats. En larmes, la mère, soutenue par sa belle-mère et se soutenant toutes les deux s’approchent difficilement. Affreuse était cette scène de pleurs d’une génitrice qui a perdu le seul enfant qu’elle a eu, après plus d’une dizaine d’années de mariage. Les deux femmes étaient en proie à une hystérie sans nom.

La procréatrice du candide Yasser Allaa Eddine ne souhaitait qu’une chose ; « l’exécution immédiate de celui qui m’a privé de mon seul et unique enfant, monsieur le président » Elle balbutiait, bégayait entre deux sanglots qui vous arrachent le cœur. L’assistance n’a pu résister à ces cris de désespoir, de tristesse, d’affliction, pleins d’amertumes, de douleurs. Ces ascendants ont été reconduits à leurs places avec énormément de dextérité, de doigté par ces hommes en bleu qui n’arrêtaient pas de consoler, de calmer les esprits. Ces agents de l’ordre ont été, il faut le reconnaître, à la hauteur de ces instants d’immense douleur qui a frappé cette famille.

Sollicité pour lire l'inculpation, le greffier d’une voix, où l’on sentait la colère, l’émoi, la saisissement , avait terminé malaisément la lecture. Dans un silence glacial, l’auditoire suivait le fil des anicroches poignants, navrants, douloureux, déplorables, odieux qu’avait vécu le regretté Yasser Allaa Eddine, de 03 ans et demi à peine, il était né le 18 Janvier 2 008, durant sa détention chez son bourreau d’une nuit. Ce défunt était très éveillé, intelligent pour son âge, selon ce qui nous a été rapporté par des proches. Il vivait chez ses grands-parents paternels qui s’étaient occupés de lui, de son éducation.

Le destin avait fait que ce jour-là, Yasser descende de la voiture de son grand papa et s’engouffre dans la cage d'escalier de son bâtiment, alors que son arrière père était occupé avec sa voiture et les commissions qu’il avait fait. Chez lui, le papi avait demandé après ce dynamique petit. Son épouse lui a expliqué qu’il se pourrait qu’il soit avec les voisins. L’absence tardive ne présagerait rien de bon. Des recherches ont été entamés. Tout le voisinage s’était joint aux deux vieux. Les prospects avaient duré toute la nuit. Malgré la fatigue, aucun n’a pu fermer l’œil. Tôt le matin , la vieille avait entendu du bruit devant sa porte d’entrée. En sortant, il aperçoit son descendant allongé par terre. Toute en larmes, elle se précipite tout en grondant l’ardent Yasser. En le touchant, elle avait senti qu’il était tout mouillé. « Mon petit pourquoi as-tu passé toute la nuit dehors alors qu’il pleuvait. Tu nous a donné une de ces peurs. Pourquoi nous as-tu fait cela ? » se lamentait la grand-mère. En voulant le soulever, du sang avait imbibé ses mains. C’est cette instant qu’elle remarque la gorge tranchée de son descendant. Un cri de bête féroce lancé a réveillé les voisins qui avaient accouru en même que son mari qui a passé la nuit dans sa voiture.

C’était un instant d’épouvante, de désespoir, d’anéantissement. Difficilement, les vieux ont été poussé dans leur logement. Avisés les policiers accompagnés du procureur de la République et la protection civile se sont déplacés pour procéder, les uns à l’enquête, les autres à l’évacuation de la dépouille mortelle du bébé. Les investigations commencèrent. Tout le voisinage a été entendu. Rien n’a été laissé au hasard. Les fins limiers de la police judiciaire du khroub s’était des question sur le jeune d’en face qui n’avait donné aucun signe durant toutes recherches et le bruit fait par les habitants du bloc. Interpelé, M. Ali avait spécifiait qu’in ignorait de quoi il s’agit. Consulté, la fiche de police avait fait ressortir que M.Ali venait d’avoir une grâce présidentielle. Il a été condamné à une année d’emprisonnement ferme

Il avait commis un acte contre nature, une sodomie, sur un adolescent de moins de quinze ans. Harcelé, M.Ali devait avoué son forfait sur l’enfant qui le considérait comme un père. Le petit Yasser Allaa Eddine, avait coutume de se rendre chez son voisin qui le gâtait de bonbons et autres. Cette soirée-là, Yasser était entré chez lui. Il a eu du yoghourt et des confiseries. Au fur et à mesure que la nuit descendait, des aidés saugrenues, grotesques trottaient dans l’esprit de ce sadique. Il a commencé par déshabiller Yasser, par le caresser. Il l’a emmené dans son lit et sur place il le pénétra si violemment que l’enfant perd connaissance. Son acte terminé, le pédophile s’était retrouvé devant un dilemme. Yasser saignait abondamment.

M.Ali a tenté de ranimer sa victime sans résultat. Il le prend dans ses bras et le transporta jusqu’à la salle de bain dans le but de le laver et de le revivifier. A l’instant où il commençait à le laver, narrait le sauvage, l’enfant lui a glissé des mains et il s’est cogné la tête contre le bord du lavabo. Cette chute, précisait-il a aggravé la situation du martyre. Que fallait-il faire devant cette situation désespérante ? s’interrogeait le farouche.

Le seul moyen était de se débarrasser de ce fardeau, mais comment? De quelle manière? Froidement, il se saisi de son souffre-douleur, le met sous son bras gauche, lui pencha la tête sur le bord du bidet et l’égorgea simplement tout en le retenant de manière à ce que le sang ne déborde pas sur le plancher. Il le rhabilla, essuya le parterre. Tôt le matin il sortit la dépouille devant la porte des grands parent. Dans sa chambre, l'écorcheur s’aperçu qu’il avait oublié les sous-vêtements de Yasser. Il les met dans un sachet en matière plastique et les jeta dans la poubelle du coin.

En toute quiétude, l’égorgeur rentra chez lui en s’enfermant alors qu’une grande effervescences se passaient dans les escaliers. Interrogé sur ce qu’il sentait, M. Ali répondait, avec arrogance que cela était normal. Le pédophile avançait qu’aux aurores il a été à la mosquée pour la prière du matin. Durant tout le temps passé à la barre, M. Ali expliquait avec un terrible sang- froid son horrible crime. C’était terrible, affreux, repoussant ces moments de tortures endurés par un enfant de trois ans qui aspirait à la vie. M. Ali avait une humeur atribe, noire. Ulcéré, le président lui avait demandé : « Tu as eu tout ce courage de commettre ce redoutable , cet innommable crime. Maintenant as-tu le courage de regarder les photos de la victime égorgée ? » Le monstre était resté imperturbable, sans réponse

L’avocat de la partie civile, maître Bel Bordj El Garmi offusqué, estomaqué, scandalisé par les aveux de ce quidam, n’arrive pas à comprendre ce qui était arrivé à cet innocent durant sa détention alors que sa famille s’angoissait, se déchirait les esprits. «pendant que son grand-père était occupé à garer sa voiture, disait la toge noire, le petit Yasser a croisé son voisin qui lui offert des bonbons, du yoghourt » Les analyses effectuées avaient trouvé des traces de ces produits dans l’estomac du décédé. Même les papiers des bonbons ont été trouvés chez le prévenu. Comment peut-on croire qu’un voisin soit à l’origine de ce geste sauvage ?

Au début de l’enquête, l’accusé avait nié les faits. Aujourd’hui, en toute insolence, sans s’émouvoir, il relate les pénibles péripéties malheureuses. C’est par confiance qu’il a commis son abject crime » terminait maître Bel Bordj El Garmi à bout de nerf.

Le représentant du ministère public, également peiné, avait précisé que : Cet individu était, la veille à sa fenêtre, il surveillait, les va et vient des appâts, durant toute la journée, Il était seul dans ce logement. Il a été condamné pour ce même genre de délit. Il a été gracié dans le but qu’l s’assagisse et non se transformer en ogre et récidiver et de quelle manière ? Messieurs les membres du jury, ce honteux massacre a été perpétré par un créature consommant des psychotropes. Il a prémédité son geste. Il avait étudié les faits et les gestes de sa conquête » terminait le parquetier tout en demandant qu’une peine capitale soit prononcée contre lui.

Que pouvait dire l’avocat de l’accusé, commis d’office, personne ne voulait défendre l’indéfendable. Maître Ramoul Rabah, un jeune, ne pouvait plaider en tentant de sensibiliser le tribunal en expliquant que son mandant nécessite des soins de désintoxication qu’un emprisonnement. « C’est un malade, il n’a nullement planifié son geste désolant. C’est une nécessité que de le prendre en charge thérapeutique, médicale que carcérale qui empirerait son état déficient. Il lui faut un centre spécialisé. La preuve en est qu’il venait de sortir de prison pour un cas similaire » Il a sollicité des circonstances atténuantes pour client.

Après les délibérations, et sous un silence sentencieux, glacial, le tribunal criminel de Constantine condamne M. Ali à la peine capitale sans lui accorder les circonstances atténuantes.

Ce verdict a laissé M. Ali imperturbable, de froid. Il savait à quoi il devrait s’attendre. Les assistants étaient là ahuries, ineptes, sans voix. Pour certains c’étaient des larmes que l’on voyait coulait le long des joues. D’autres étaient livides, blafards. Le président, par moment, ôtait ses lunettes pour s’essuyer les yeux embuaient.

Amar MEZGHICHE



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