Guelma Amar MEZGHICHE
Peine capitale pour un ancien moudjahid
Gharbi Mohamed, cet ancien moudjahid, aujourd’hui âgé de soixante-douze (72) ans, a été condamné par tribunal criminel de Guelma, à la peine capital, son tort c’est d’avoir été contraint , forcé obligé de se rendre justice lui-même en abattant cet ancien chef de l’AIS ( Armée Islamiste du Salut) qui a terrifié, épouvanté, des familles entières durant des années de braise. Ce sanguinaire, cet inhumain, cet irascible « Emir » n’arrêtait point de provoquer cet homme qui a eu le courage, la bravoure, la hardiesse, la vaillance voire la fermeté de prendre les armes contre ces obscurantistes.
Ceux-là même qui voulaient user de tous les subterfuges, tous les moyens machiavéliques, obscurs, sans scrupules, pour mettre le pays à genoux et s’accaparer du pouvoir, du gouvernement. Combien d’usines, d’établissements scolaires, d’édifices publics n’ont pas été épargnés par ces barbares, ces farouches mettant ainsi des milliers de travailleurs en chômages forcé. Ces féroces ont poussé leurs arrogances, leurs outrecuidances à décider des vies humaines.
Des milliers d’innocents avaient payé et continuent à subir les rages, les folies meurtrières. Ils sévissaient et persistaient à faire couler le sang des fœtus, des nourrissants, des bébés, des enfants, des adolescents, des adultes de tous les âges et des deux sexes. C’était un cauchemar, un délire, une hallucination.
C’était la transe, l’angoisse quotidienne qui perdure. Personne ne pouvait faire confiance à quiconque. Les membres d’une seule famille étaient divisés, partagés. Des doutes, des soupçons étaient ancrés dans les esprits de chacun de la cellule familiale. Personne ne pouvait s’opposer, contrecarré, contredire ces aventuriers assoiffés de sang qui dictaient leurs lois morbides, corrompues, imposées par la terreur, la mort…
Que fallait-il faire devant cette bête immonde, impure qui a des ramifications dans tous les rouages de l’état qui était devenu, par la force des choses, amorphe , sans âme, sans objectif déterminant ? La réputation, extra muros de ces agissements néfastes, nous faisait honte. Nous avons été discrédités, vilipendés, conspués, taxés de terroristes, par des pays les plus inconsidérés, les plus hurluberlués,.
L’on voulait nous réduire à l’ilotisme, à l’abjection. L’algérien, jadis, le plus respecté, le plus estimé, le plus craint a été considéré comme l’être le plus dangereux , le plus inhumain, le plus misanthropique, le plus atrabitaire alors qu’il a vécu la plus lamentable des périodes des plus malheureuses de sa vie de par la crainte instaurée par des innommables coupeurs de têtes. Il vivait sans lendemain. CES états des faits contraignants ont fait que des nationalistes, les vrais patriotes se soulèves, s’organisent pour contrer, pour s’opposer à ces boucheries, à ces humiliations, à ces mises à terre, à ces mortifications.
Gharbi Mohamed était de ceux qui n’avaient pas toléré , admis, supporté ce diktat, ce gaspillage, de ces morts d’innocents. Il avait entrepris de créer un Groupe de Légitime Défense (GLD). Lui qui n’avait pas hésité à prendre les armes pour libérer le pays du joug, de l’asservissement colonial. Il ne s’était jamais imaginé qu’il reprendrait son arme pour combattre ceux qui étaient censés être la relève , les bâtisseurs et non les destructeurs de leurs propres pays, de leurs parents, de leurs amis, de leurs voisins.
En 1 990, Gharbi Mohamed avait opté pour défendre les laissés pour compte, les accablés, les infortunées victimes d’une horde sauvage sans pitié. Dans sa ville natale de Souk Ahras, et particulièrement en 1 994, a réussi à persuader ses anciens camarades de combat à se constituer en un (GLD), alors que des dizaines, des centaines d’algériens et algériennes tombaient chaque jour sous les balles assassines de ceux qui se faisaient passer pour des justiciers de Dieu.
Ces groupes de l’ AIS, du GIA et autres s’étaient retrouvés devant des « gens » sans peur et sans reproche. Au début, ces anciens combattants de la glorieuse Armée de Libération Nationale (ALN), n’étaient qu’une dizaine pour enfin se retrouver à plus de trois cents (300) membres à affronter l’hydre. Ils étaient déterminés à venir au bout cet immonde, ce vil animal. Ils passaient des nuits entières à traquer, à pourchasser ces phalanges de la destruction, de la mort, du massacre de ceux qui n’avaient aucun lien avec ce qui se passe. Ces héros, ces intrépides anciens combattants avaient bravé le froid, la chaleur, les risques, la mort, les dangers imminents, cruciaux.
Ces pharisaïques étaient dirigés par un certain « Ali Merrad », ancien militant du parti du FIS dissous, qui s’était vu parachuté à la tête de cette organisation de la mort de l’AIS, après qu’il s’était distingué par les massacres qu’il avait commis à l’endroit de ses frères algériens sans défense dans des contrés les plus retirés du pays pour ensuite étaler son rayon sur certaine zone périphérique des agglomérations .
Des douars entiers ont été décimés, anéantis, ravagés, rayés de la carte locale. Des exhaudes rurales se faisaient par milliers. Des sans-abris envahissent les villes qui se sont trouvées entourées de gourbis, des bidonvilles naissent, de nuit. Les citoyens vivaient dans la transe, la peur, la hantise. C’était l’épouvante , les affres du jour. La nuit était sans lendemain. Les villes étaient le théâtres de voitures piégées.
Des policiers, des gendarmes, des militaires, de hauts cadres de la nation, de simple citoyen tombaient sous les feux de ces forcenés. étaient à la merci de ces énergumènes assoiffés, de ces suceurs de sang. Ces comédiens, ces fourbes, ces tartufes, s’acharnaient sur des candides sans aucune pitié, et en toute impunité. Qui pouvait les contrer, les affronter dans leurs actions, incalculables, dévastatrices, de ravages ? es groupes de GLD, de patriotes, de police communale étaient là pour juguler cette hémorragie sans nom. Harcelés, ces ennemis de Dieu ne pouvaient que se rendre à l’évidence.
Il y a eu cette fameuse loi de la « Rahma » initiée par l’ex Président Lamine Zéroual, la concorde civile qui permettaient à ces dangereux coupeurs de têtes de réintégrer la société et mettre fin à leurs desseins sanguinaires, leurs carnages et revenir sur ce qu’ils avaient entrepris comme préjudices à l’encontre de pays qui avait vu ses meilleurs enfants tomber au champ d’honneur. Donc ce chef sanguinaire, béotien, Ali Merrad, a pu bénéficier de cette loi, tout en ayant les mains noircies de sang jusqu’aux épaules. Il a été reçu avec tous les considérations, les considérations, qu’il ne méritait pas, dans sa ville natale, Souk Ahras, qu’il avait terrorisé durant des années.
Mohamed Gharbi, ainsi que ceux qui avaient eu à faire à ces forces du mal, n’avait, en aucune façon accepté que l’un des égorgeurs le nargue, le provoque, à chaque fois que l’occasion lui était de passer devant la maison du patriote. Cet émir « repenti », n’arrête guère de le menacer des pires représailles. Mis au courant de ce qu’endure l’ancien moudjahid, les différents services de sécurité, avisées à maintes reprises, n’avaient nullement mis fin à ces provocations, en vain.
En février 2 001, aux environs de vingt et heures, Gharbi qui se trouvait devant le complexe sportif, voit arriver l’ex chef terroriste en compagnie d’un autre repenti. Arrivé à la hauteur de Gharbi, Ali Merrad exhibe son arme de poing (d’où tient-il cette arme ?) lui lance des menaces acerbes impitoyables, à l’exemple : « Espèce de taghout, ton heure viendra ». Mohamed Gharbi informe, le lendemain, le commandant du secteur militaire, sans omettre d’aviser les autres services concernés par ce dossier.
L’ancien combattant devait mettre en garde ceux-là qui étaient au courant de sa mésaventure avec le repenti qu’au cas où il n’y aurait pas « de mesure à prendre, il agirait en conséquence ». Aucune décision n’a été prise pour parer au pire. Donc le défenseur des faibles a pris une décision irrévocable : « se rendre justice lui-même ».
Gharbi devait agir selon ce que lui a dicté sa conscience. Le 11 février 2 001, sa kalachnikov sur l’épaule, il se dirige vers la cité des 1 700 logements, sise au centre-ville de Souk Ahras, et de venge, sur son provocateur, en le criblant de balles tout en criant : « Vive l’Algérie », « Vive le peuple algérien », « Notre rôle de Moudjahidine de la Nation Algérienne et des résistants est de garder la tête haute quoi qu’il arrive ». Cet agissement avait sidéré les passants. Gharbi n’a opposé aucune résistance jusqu’à l’arrivée des policiers à qui il a remis son arme. Il les a suivi au poste de la sûreté urbaine . Le lendemain, à l’enterrement de l’ancien émir, d’anciens militants du parti dissous avaient suivi le cortège funèbre. Elle s’était passé sous une haute surveillance.
La tension était visible, des craintes de débordements, de dépassements de la part des accompagnateurs étaient redoutés. Mohamed Gharbi a été inculpé d’ « homicide volontaire avec préméditation et guet-apens » sur la personne de Merrad Ali. La chambre d’accusation a entériné l’acte et a programmé l’audience pour le 20 janvier 2 004.
L’accusé a comparu devant le tribunal criminel de la ville de Guelma, dont dépendant de la ville de Souk Ahras. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle malgré les magistrales plaidoiries de ses avocats. Ce procès s’était déroulé dans une salle pleine d’anciens repentis. La veuve de l’ex émir avait purement spécifié que son époux avait reçu cette arme, ce couteau militaire, ce talkie-walkie et la voiture des autorités locales. Le verdict n’(avait nullement altéré, ni troublé, ni ému le vieux combattant.
Personne ne s’attendait à cette lourde peine insensée, ignominieuse à l’encontre de cet ancien maquisard, ce résistant. Il était très estimé. Le condamné s’était pourvu en cassation. Le 24 Mars 2 007, il recomparait devant un autre jury. Grande était la surprise des citoyens, de la famille, des amis à entendre que le tribunal criminel, après des délibérations expéditives de trente minutes, condamne Gharbi à perpétuité. Les sympathisants de l’ex chef rebelle s’étaient levés, comme un seul homme, pour crier leurs joies d’Allah Oukbar en applaudissant.
Dehors, c’était la consternation, l’effroi et l’inquiétude dans le milieu du moudjahid, de ce guerrier, de cet illustre homme d’hier, d’aujourd’hui et de toujours. Celui qui avait défendu l’Algérie durant la révolution sacrée. Celui qui n’avait, en aucun moment, failli à son devoir, hésité à répondre à l’emblème pour qui il s’était sacrifié, il a combattu.
Cette sanction très dure, sévère n’a point fait réagir ses anciens compagnons d’arme, de l’ONM (Organisation des anciens Moudjahidine), du ministère de cette corporation de par crainte de gêner, d’incommoder, d’entraver la fameuse politique de « Réconciliation Nationale ». Les toges noires s’étaient, une troisième fois, pourvues en cassation dans l’espoir de revoir à la baisse cette dure sanction.
Dimanche 07 Juin 2 009, le prétoire devait encore revoir cette affaire qui a fait couler énormément de salive et d’encre. Les espérances, des citadins et l’opinion, étaient grandioses. Malheureusement le procès a été expéditif. Promptes étaient les délibérations et la sentence était encore plus lourde, Gharbi a été condamné à la peine capitale, sans qu’il nait bénéficié des circonstances atténuantes, sans que l’on est pris en considération son âge, son passé glorieux et sa résistance aux crimes commis gratuitement. Les clameurs, les applaudissements fusèrent de nouveau.
Quoi que cette peine de mort a été gelé depuis 1 993, cela ne veut point dire et excuser cette décision des juges, qui est souveraine. Elle n’avait pas sa raison d’être prononcé à l’encontre de quelqu’un qui a sacrifié sa vie pour ce pays, la nation. La peine prononcée à l’encontre d’un incontestable nationalistes des plus pénibles. On achève bien les chevaux.
Ce patriarche n’avait agi de la sorte qu’après avoir épuisé toutes les démarches qui n’avaient abouti à rien. Aucune main ne s’était tendue pour l’aider à sortir de cette impasse imposée par un sinistre repenti. Ses responsables auraient dû l’aider, le protéger juridiquement et parer aux dérives graves qui ont eu ces conséquences fâcheuses.
Ce septuagénaire a vécu des moments difficiles, pénibles dans le maquis. Il était constamment en danger. Il était sujet à des menaces de mort sous toutes ses formes par cet ex terroriste. Cette sentence contre un vieillard prouve que le vecteur des forces est détenu par ceux qui voulaient que l’Algérie soit sous leur injonction, leur ordre, leur commandement. Gharbi les a combattu durant plus d’une décennie. Cet agissement à l’endroit de ceux qui veillent sur le pays se voient frustrer.
Ceux-là même qui voulaient user de tous les subterfuges, tous les moyens machiavéliques, obscurs, sans scrupules, pour mettre le pays à genoux et s’accaparer du pouvoir, du gouvernement. Combien d’usines, d’établissements scolaires, d’édifices publics n’ont pas été épargnés par ces barbares, ces farouches mettant ainsi des milliers de travailleurs en chômages forcé. Ces féroces ont poussé leurs arrogances, leurs outrecuidances à décider des vies humaines.
Des milliers d’innocents avaient payé et continuent à subir les rages, les folies meurtrières. Ils sévissaient et persistaient à faire couler le sang des fœtus, des nourrissants, des bébés, des enfants, des adolescents, des adultes de tous les âges et des deux sexes. C’était un cauchemar, un délire, une hallucination.
C’était la transe, l’angoisse quotidienne qui perdure. Personne ne pouvait faire confiance à quiconque. Les membres d’une seule famille étaient divisés, partagés. Des doutes, des soupçons étaient ancrés dans les esprits de chacun de la cellule familiale. Personne ne pouvait s’opposer, contrecarré, contredire ces aventuriers assoiffés de sang qui dictaient leurs lois morbides, corrompues, imposées par la terreur, la mort…
Que fallait-il faire devant cette bête immonde, impure qui a des ramifications dans tous les rouages de l’état qui était devenu, par la force des choses, amorphe , sans âme, sans objectif déterminant ? La réputation, extra muros de ces agissements néfastes, nous faisait honte. Nous avons été discrédités, vilipendés, conspués, taxés de terroristes, par des pays les plus inconsidérés, les plus hurluberlués,.
L’on voulait nous réduire à l’ilotisme, à l’abjection. L’algérien, jadis, le plus respecté, le plus estimé, le plus craint a été considéré comme l’être le plus dangereux , le plus inhumain, le plus misanthropique, le plus atrabitaire alors qu’il a vécu la plus lamentable des périodes des plus malheureuses de sa vie de par la crainte instaurée par des innommables coupeurs de têtes. Il vivait sans lendemain. CES états des faits contraignants ont fait que des nationalistes, les vrais patriotes se soulèves, s’organisent pour contrer, pour s’opposer à ces boucheries, à ces humiliations, à ces mises à terre, à ces mortifications.
Gharbi Mohamed était de ceux qui n’avaient pas toléré , admis, supporté ce diktat, ce gaspillage, de ces morts d’innocents. Il avait entrepris de créer un Groupe de Légitime Défense (GLD). Lui qui n’avait pas hésité à prendre les armes pour libérer le pays du joug, de l’asservissement colonial. Il ne s’était jamais imaginé qu’il reprendrait son arme pour combattre ceux qui étaient censés être la relève , les bâtisseurs et non les destructeurs de leurs propres pays, de leurs parents, de leurs amis, de leurs voisins.
En 1 990, Gharbi Mohamed avait opté pour défendre les laissés pour compte, les accablés, les infortunées victimes d’une horde sauvage sans pitié. Dans sa ville natale de Souk Ahras, et particulièrement en 1 994, a réussi à persuader ses anciens camarades de combat à se constituer en un (GLD), alors que des dizaines, des centaines d’algériens et algériennes tombaient chaque jour sous les balles assassines de ceux qui se faisaient passer pour des justiciers de Dieu.
Ces groupes de l’ AIS, du GIA et autres s’étaient retrouvés devant des « gens » sans peur et sans reproche. Au début, ces anciens combattants de la glorieuse Armée de Libération Nationale (ALN), n’étaient qu’une dizaine pour enfin se retrouver à plus de trois cents (300) membres à affronter l’hydre. Ils étaient déterminés à venir au bout cet immonde, ce vil animal. Ils passaient des nuits entières à traquer, à pourchasser ces phalanges de la destruction, de la mort, du massacre de ceux qui n’avaient aucun lien avec ce qui se passe. Ces héros, ces intrépides anciens combattants avaient bravé le froid, la chaleur, les risques, la mort, les dangers imminents, cruciaux.
Ces pharisaïques étaient dirigés par un certain « Ali Merrad », ancien militant du parti du FIS dissous, qui s’était vu parachuté à la tête de cette organisation de la mort de l’AIS, après qu’il s’était distingué par les massacres qu’il avait commis à l’endroit de ses frères algériens sans défense dans des contrés les plus retirés du pays pour ensuite étaler son rayon sur certaine zone périphérique des agglomérations .
Des douars entiers ont été décimés, anéantis, ravagés, rayés de la carte locale. Des exhaudes rurales se faisaient par milliers. Des sans-abris envahissent les villes qui se sont trouvées entourées de gourbis, des bidonvilles naissent, de nuit. Les citoyens vivaient dans la transe, la peur, la hantise. C’était l’épouvante , les affres du jour. La nuit était sans lendemain. Les villes étaient le théâtres de voitures piégées.
Des policiers, des gendarmes, des militaires, de hauts cadres de la nation, de simple citoyen tombaient sous les feux de ces forcenés. étaient à la merci de ces énergumènes assoiffés, de ces suceurs de sang. Ces comédiens, ces fourbes, ces tartufes, s’acharnaient sur des candides sans aucune pitié, et en toute impunité. Qui pouvait les contrer, les affronter dans leurs actions, incalculables, dévastatrices, de ravages ? es groupes de GLD, de patriotes, de police communale étaient là pour juguler cette hémorragie sans nom. Harcelés, ces ennemis de Dieu ne pouvaient que se rendre à l’évidence.
Il y a eu cette fameuse loi de la « Rahma » initiée par l’ex Président Lamine Zéroual, la concorde civile qui permettaient à ces dangereux coupeurs de têtes de réintégrer la société et mettre fin à leurs desseins sanguinaires, leurs carnages et revenir sur ce qu’ils avaient entrepris comme préjudices à l’encontre de pays qui avait vu ses meilleurs enfants tomber au champ d’honneur. Donc ce chef sanguinaire, béotien, Ali Merrad, a pu bénéficier de cette loi, tout en ayant les mains noircies de sang jusqu’aux épaules. Il a été reçu avec tous les considérations, les considérations, qu’il ne méritait pas, dans sa ville natale, Souk Ahras, qu’il avait terrorisé durant des années.
Mohamed Gharbi, ainsi que ceux qui avaient eu à faire à ces forces du mal, n’avait, en aucune façon accepté que l’un des égorgeurs le nargue, le provoque, à chaque fois que l’occasion lui était de passer devant la maison du patriote. Cet émir « repenti », n’arrête guère de le menacer des pires représailles. Mis au courant de ce qu’endure l’ancien moudjahid, les différents services de sécurité, avisées à maintes reprises, n’avaient nullement mis fin à ces provocations, en vain.
En février 2 001, aux environs de vingt et heures, Gharbi qui se trouvait devant le complexe sportif, voit arriver l’ex chef terroriste en compagnie d’un autre repenti. Arrivé à la hauteur de Gharbi, Ali Merrad exhibe son arme de poing (d’où tient-il cette arme ?) lui lance des menaces acerbes impitoyables, à l’exemple : « Espèce de taghout, ton heure viendra ». Mohamed Gharbi informe, le lendemain, le commandant du secteur militaire, sans omettre d’aviser les autres services concernés par ce dossier.
L’ancien combattant devait mettre en garde ceux-là qui étaient au courant de sa mésaventure avec le repenti qu’au cas où il n’y aurait pas « de mesure à prendre, il agirait en conséquence ». Aucune décision n’a été prise pour parer au pire. Donc le défenseur des faibles a pris une décision irrévocable : « se rendre justice lui-même ».
Gharbi devait agir selon ce que lui a dicté sa conscience. Le 11 février 2 001, sa kalachnikov sur l’épaule, il se dirige vers la cité des 1 700 logements, sise au centre-ville de Souk Ahras, et de venge, sur son provocateur, en le criblant de balles tout en criant : « Vive l’Algérie », « Vive le peuple algérien », « Notre rôle de Moudjahidine de la Nation Algérienne et des résistants est de garder la tête haute quoi qu’il arrive ». Cet agissement avait sidéré les passants. Gharbi n’a opposé aucune résistance jusqu’à l’arrivée des policiers à qui il a remis son arme. Il les a suivi au poste de la sûreté urbaine . Le lendemain, à l’enterrement de l’ancien émir, d’anciens militants du parti dissous avaient suivi le cortège funèbre. Elle s’était passé sous une haute surveillance.
La tension était visible, des craintes de débordements, de dépassements de la part des accompagnateurs étaient redoutés. Mohamed Gharbi a été inculpé d’ « homicide volontaire avec préméditation et guet-apens » sur la personne de Merrad Ali. La chambre d’accusation a entériné l’acte et a programmé l’audience pour le 20 janvier 2 004.
L’accusé a comparu devant le tribunal criminel de la ville de Guelma, dont dépendant de la ville de Souk Ahras. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle malgré les magistrales plaidoiries de ses avocats. Ce procès s’était déroulé dans une salle pleine d’anciens repentis. La veuve de l’ex émir avait purement spécifié que son époux avait reçu cette arme, ce couteau militaire, ce talkie-walkie et la voiture des autorités locales. Le verdict n’(avait nullement altéré, ni troublé, ni ému le vieux combattant.
Personne ne s’attendait à cette lourde peine insensée, ignominieuse à l’encontre de cet ancien maquisard, ce résistant. Il était très estimé. Le condamné s’était pourvu en cassation. Le 24 Mars 2 007, il recomparait devant un autre jury. Grande était la surprise des citoyens, de la famille, des amis à entendre que le tribunal criminel, après des délibérations expéditives de trente minutes, condamne Gharbi à perpétuité. Les sympathisants de l’ex chef rebelle s’étaient levés, comme un seul homme, pour crier leurs joies d’Allah Oukbar en applaudissant.
Dehors, c’était la consternation, l’effroi et l’inquiétude dans le milieu du moudjahid, de ce guerrier, de cet illustre homme d’hier, d’aujourd’hui et de toujours. Celui qui avait défendu l’Algérie durant la révolution sacrée. Celui qui n’avait, en aucun moment, failli à son devoir, hésité à répondre à l’emblème pour qui il s’était sacrifié, il a combattu.
Cette sanction très dure, sévère n’a point fait réagir ses anciens compagnons d’arme, de l’ONM (Organisation des anciens Moudjahidine), du ministère de cette corporation de par crainte de gêner, d’incommoder, d’entraver la fameuse politique de « Réconciliation Nationale ». Les toges noires s’étaient, une troisième fois, pourvues en cassation dans l’espoir de revoir à la baisse cette dure sanction.
Dimanche 07 Juin 2 009, le prétoire devait encore revoir cette affaire qui a fait couler énormément de salive et d’encre. Les espérances, des citadins et l’opinion, étaient grandioses. Malheureusement le procès a été expéditif. Promptes étaient les délibérations et la sentence était encore plus lourde, Gharbi a été condamné à la peine capitale, sans qu’il nait bénéficié des circonstances atténuantes, sans que l’on est pris en considération son âge, son passé glorieux et sa résistance aux crimes commis gratuitement. Les clameurs, les applaudissements fusèrent de nouveau.
Quoi que cette peine de mort a été gelé depuis 1 993, cela ne veut point dire et excuser cette décision des juges, qui est souveraine. Elle n’avait pas sa raison d’être prononcé à l’encontre de quelqu’un qui a sacrifié sa vie pour ce pays, la nation. La peine prononcée à l’encontre d’un incontestable nationalistes des plus pénibles. On achève bien les chevaux.
Ce patriarche n’avait agi de la sorte qu’après avoir épuisé toutes les démarches qui n’avaient abouti à rien. Aucune main ne s’était tendue pour l’aider à sortir de cette impasse imposée par un sinistre repenti. Ses responsables auraient dû l’aider, le protéger juridiquement et parer aux dérives graves qui ont eu ces conséquences fâcheuses.
Ce septuagénaire a vécu des moments difficiles, pénibles dans le maquis. Il était constamment en danger. Il était sujet à des menaces de mort sous toutes ses formes par cet ex terroriste. Cette sentence contre un vieillard prouve que le vecteur des forces est détenu par ceux qui voulaient que l’Algérie soit sous leur injonction, leur ordre, leur commandement. Gharbi les a combattu durant plus d’une décennie. Cet agissement à l’endroit de ceux qui veillent sur le pays se voient frustrer.
"Qu’en sera-t-il, demain au cas où il y aurait un revirement de la situation et le retour aux désastres que le pays avaient vécu ? Qui défendra l’Algérie ? Que le Tout Puissant nous préserve de cette catastrophe"
Amar MEZGHICHE
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