vendredi 25 septembre 2009

Le Policier victime de sa naïveté


Tizi Ouzou Amar MEZGHICHE

Victime de sa naïveté


« Ecoutez messieurs, je préfère mourir d’une balle que d’être charcuté comme un mouton » criait le jeune policier, Khaled Ayat, à ses bourreaux lors d’un faux barrage, dans la périphérie de Tiguezirt (Tizi Ouzou).

Cet homme de venait de chez lui, de Béni Serrour (M’sila), où il était permission et devait se rendre à son travail, à la sûreté de daïra de Tiguezirt en cette fatidique rencontre avec la mort. Ils étaient en tenue militaire et celle de la garde communale à se trouver dans une voie à grande circulation, à contrôler les documents des passagers des véhicules toutes catégories : les bus ,les cars , les camions, les voitures individuelles qui empruntaient cette route à grande circulation menant de Tizi Ouzou vers la commune de Tiguezirt. Ils étaient là dès les premières lueurs du matin, à vérifier les identités des passagers de cet itinéraire

Croyant avoir à faire à ses collègues, Khaled Ayat s’était hasardé à aller aux nouvelles et prier ses « collègues » de lui faciliter le passage pour qu’il puisse de rendre à son lieu de travail. Il devait être à son poste de travail avant 08 heures. Il était en retard. En toute confiance, Khaled Ayat avait décliné son identité et sa fonction. « Je vous jure que je suis un police » précisait-il à ces hommes en « tenues réglementaires)

C’est à ce moment-là que trois les « militaires » encerclèrent et pointèrent leurs armes sur lui. Intrigué, Khaled Ayat, s’était crié « pourquoi toutes ces armes sont-elles pointées contre moi ? Je suis votre collègue ! » L’un du trio lui ordonna de se mettre à genoux, ensuite à plat ventre tout en lui assenant des coups de pieds, des coups de poings sur tout le corps sans défense. Le second lui plaça le canon de sa kalachnikov au dos.

Ils se mirent à trois pour lui ligoter les mains et les pieds. C’est lorsque le troisième « policier » passa devant lui, alors qu’il était à plat ventre, il remarqua que cet individu portait des bottes en « caoutchouc ». Alors que le pantalon qu’il portait ne lui arrivait qu’au mollet. Khaled Ayat avait compris qu’il est tombé entre les mains des sanguinaires. Qu’il était pris au piège tendu par « des êtres sans foi ni loi ». Le pauvre policier essayait de détourner l’intention des barbares. Ces quelques fractions de secondes lui avaient permis de prendre son courage à deux mains. Il s’était relevé, s’était agenouillé défiant ceux qui l’avaient contraint à se prosterner. Il a tenté des pourparlers dans le but de desserrer la tension qui a été exercée sur lui.

Profitant de ces fractions d’inattention, Khaled Ayat s’était redressé et mû par un courage inouï , singulier, prodigieux il s’ était mis à courir vers l’oued tout proche de la route. Sa bravoure et son élan ne lui ont été d’aucune utilités car une rafale de l’arme automatique lui laboura le dos. L’intrépide policier s’affala face à terre

Ne se contentant nullement de lui avoir tiré dans le dos, l’assassin arriva sur lui et avec rage, et vida son chargeur en prenant soin de viser la tête. Ses acolytes fouillèrent l’agent et trouvèrent dans ses poches, la carte professionnelle, le permis de conduire, une demande de congé de maladie légalisée par médecin de la sûreté nationale. Khaled Ayat est né le 08 Septembre 1 974. Avant de se retirer, la horde sauvage avait distribué des CD ,des tracts subversifs en venimeux à tous ceux qui étaient présents et avaient assisté, impuissant à ce crime, en direct, de sang-froid.

En se retirant, les barbares , en accoutrement des services de sécurité, ont été rejoint par un autre groupe, en tenue afghanes, barbus, qui était dissimulé dans le bois avoisinant, ils étaient aux aguets. Khaled Ayat a été victime de naïveté . Il a payé de sa vie en croyant avoir à faire à ses collègues. Triste sort que celui de ces

Amar MEZGHICHE

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