Parmi ces quatre agresseurs se trouvaient deux jeunes proches des quatre victimes, l’un n’est autre que le neveux de l’entrepreneur, le second est celui de l’épouse. Cet acte barbare a coûté la vie, non seulement au couple, mais également à leurs deux enfants en bas âges.
C’était en cette fatidique nuit du 02 au 03 juillet 2 009, que la localité de Merouana, à cinquante kilomètres au sud de la wilaya de Batna, s’était réveillée sur une douloureuse nouvelle que l’a complétement consternée, affligée, chagrinée. Dans cette localité, tout le monde se connaît, se respecte. Par contre, l’aînée, âgée de 17 ans, a eu la vie sauve, elle se trouvait chez son oncle paternel qui habite à deux maisonnées du lieu du massacre. Cette famille était connue par sa piété, son dévouement, son abnégation. Elle était très respectée.
Donc cet acte, cet agissement de plus cruel s’était déroulé aux environs de vingt et une heures. C’était à ce moment-là précis que le malheureux père, Kh. A. était rentré chez lui. Dans le pénombre des escaliers, il a reçu un coup de hache à la nuque lui faisant perdre l’équilibre. Alors qu’il se trouvait par terre, les agresseurs s’acharnèrent sur lui. Une série de lames de couteaux déchirèrent le corps inanimé de l’infortuné Kh. A. Il a été lardé sur toutes les parties de son corps, avec sauvagerie, avec barbarie, sans scrupule voire sans pitié aucune. Ces assaillants s’en prenèrent à l’épouse qui a été, également charcutée malgré ses supplications, ses lamentations. Ces démons, ces incubes ne se sont pas limités à massacrer, à anéantir ce couple, ils ont été même plus loin en anéantissant les deux innocents gamins à peine sorti de l’âge juvénile.
A leur tour, ils ont subi les pires bestialités. C’était une hécatombe, un véritable carnage. Il ne fallait point laisser de témoins oculaires pouvant les dénoncer, les reconnaître, les dénoncer. Toutes les victimes ont été affreusement mutilées. Ces quatre ont été abandonnées, par leurs bourreaux, leurs exécuteurs baignant dans leur sang. Ce n’est que vers le matin que cette abominable hécatombe été découverte par les voisins. Alertés les policiers, la protection civile ainsi que le procureur de la République se sont déplacés pour faire le constat de lieux.
C’était horrible, atroce, monstrueux. Les dépouilles ont été évacuées sur le CHU, service de la morgue, en attendant que les médecins légiste effectuent des autopsies ordonnées par le parquet. En passant au peigne les environs immédiats du logement, individuel des « martyres », les hommes de loi découvrirent, à la terrasse des voisins, un individu dans un état lamentable, allongé sur le dos, il avait le bassin fracturé. Il s’est avéré être l’un des neveux des décédés. Il se trouvait là alors qu’il a tenté de sauter du haut du parvis, après le forfait commis chez feu Kh.A. Interrogé, il avait expliqué qu’il était avec le groupe qui a de cambriolé le logement de son oncle paternel. Le deuxième complice était aussi le neveux de la regretté épouse.
Alors que le quatuor était sur le point de partir, il a été surpris par le propriétaire. Il fallait se débarrasser de ce gênant personnage qui pouvait les dénoncer. C’était le seul moyen pour lui de s’éclipser sans laisser de traces derrière lui. Ces monstres avaient cru s’en sortir à bon compte. Seulement il y a une justice, sans conteste, celle de Dieu qui a fait que cet indélicat proche parent qui croyait échapper et se soustraire de sa responsabilité, dans cet ignoble assassinat d’innocents dans l’ intention et le seul but de s’accaparer des objets d’or, dont la valeur n’a pas encore été évaluée, de deux cents (200) millions de centimes. Ce neveu avait deux autres complices qui ont été dénoncés en sus de l’autre cousin.
Les recherches ont abouti à l’arrestation du groupe de ce groupe de malfaiteurs qui ont été présentés aux magistrats chargés du dossier. Cette dramatique histoire qui a endeuillé toute une ville voire la wilaya de Batna n’a pas laissé les citoyens insensibles. Une immense peine a affligé, a attristé les citoyens qui se sont rassemblés devant le domicile mortuaire pour marquer leur solidarité, leur soutien en ces moments d’immense douleur qui a frappé leur localité et de la part de leurs enfants de surcroît. Ils étaient des centaines à former le cortège pour accompagner à leurs dernières demeures.
Des visages étaient excessivement crispés. L’on sentait un chagrin sans pouvoir le qualifié. D’autres avaient des larmes aux yeux. C’était une vraie consternation, une adynamie sans nom. Ils ont accouru de partout. Kh. A avait une grande réputation dans son coin et ailleurs. Ces deux neveux avaient été certainement harcelé, poussé voire, peut- être, été obligés de participer à ce vol qui s’était terminé dans une abominable tuerie.
A qui faudrait-il en vouloir? Aux fréquentations ? A l’oisiveté ? Au chômage ? Fallait-il en arriver à cette boucherie, qui n’a pas de nom ? Les habitants de la localité de Merouana n’avaient pu contenir leur « ire » ? Si ce n’était l’intervention des sages l’événement aurait pris une autre tournure désolante, déplorable, affligeante, catastrophique. Les parents des deux mis en cause ne savaient quoi faire dans cette anicroche. Ils ont été confrontés à un gigantesque cas de conscience.
Amar MEZGHICHE
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